Interview de Vincent Mazy (Directeur Général) suite aux inondations de juillet 2021.

En juillet 2021, Corman a été durement touché par les inondations qui ont frappé la Belgique ainsi que d’autres pays voisins. L’usine de production, située à Goé, en Belgique, a été submergée en pleine nuit par les eaux de la Vesdre et par le « tsunami » provoqué par le délestage d’un barrage en amont. À la suite de cette catastrophe, l’usine de production a dû être à l’arrêt pour de longs mois de travaux de nettoyage, de réparations et de reconstructions. Grâce aux efforts et au travail fourni par toutes les équipes pour remettre l’usine en état, début novembre, soit presque quatre mois après la catastrophe, une ligne de production a pu redémarrer. Ce redémarrage tant attendu permet le retour de certains produits phares de Corman.
Comment avez-vous vécu le lendemain des inondations ainsi que les premiers jours ?Comme l’accès immédiat à notre site de production était impossible après les inondations, nous sommes montés avec un drone pour analyser les dégâts : un cauchemar ! L’eau avait absolument tout emmené. 100 tonnes de produits finis (1000 citernes) détruits par les eaux, nos emballages : tous partis, les arbres arrachés et d’innombrable débris.
Comment avez-vous géré la première phase après la catastrophe ?
Personne n’est préparé à une crise pareille. J’ai donc découvert un nouveau métier. J’ai dû mettre en place une nouvelle organisation. L’essentiel était de bien communiquer avec tout le monde : avec nos collaborateurs, avec notre groupe Savencia, avec les assureurs. Le plus dur pour nous tous était de devoir assumer que nous n’étions plus capables de livrer nos clients. Une situation absolument INIMAGINABLE en temps normal.
Quand avez-vous pris la décision de reconstruire ?
Nous avons toujours été un site très rentable. Après le premier choc, Savencia nous a immédiatement garanti son soutien. Très tôt nous avons donc fait une assemblée générale avec tous les collaborateurs. On leur a promis : « On va reconstruire Corman ».
Où en êtes-vous actuellement pour le « retour de Corman » ?
Tout d’abord, nous avons tout nettoyé, remis le chauffage et installé une nouvelle armoire de haute-tension. Nous avons essayé environ 80 techniques différentes pour sécher les lieux. Il y a encore 400 armoires électriques qui doivent être nettoyées. Puis on a redémarré la station d’épuration. Déjà fin 2021, nous avons redémarré une première ligne en « mode dégradé », c’est-à-dire que la palettisation est encore faite à la main. Les nouveaux palettiseurs sont attendus pour le printemps. Ils seront plus performants au niveau de la qualité et plus sécurisés aussi.